chantal et jocelyn au Portugal

Le 28 septembre 2013

Lever très rapide, les rideaux défaits, le moteur en route nous quittons rapidement l’aire de camping- car pour aller déjeuner plus loin. La nuit ne fut pas tranquille entre le connard de camping cariste qui arrive sur l’aire vers 23h, qui ouvre ses coffres, claque ces derniers met ses protections thermiques et ferme les portes avec énergie et le poivrot du coin qui passe en chantant et en vociférant le système ou les camping-cars nous n’avons pas tout compris (l’eau ferrugineuse aidant). De plus de l’autre côté du bras de mer, une usine et un bateau de la marine nationale ont maintenu un bruit de fond. Et tout cela pour 6­€ !

Le 26 septembre 2013

De notre emplacement près du garage, nous sommes partis pour aller visiter TORO charmante petite ville avec une histoire certainement chargée surtout coté religieux. Les portes qui restent sont superbes, les rues étroites avec des maisons à colombage et à encorbellement. La partie inférieure de ces maisons est souvent en retrait et forme une coursive tenue par des piliers de pierre en forme de colonne. Une église ressemblant à un beffroi sert aussi de porte et abrite quelques nids de cigogne. Plus loin après la mairie, une imposante abbatiale de style romand surplombe l’extrémité de la ville et une rivière (voir photos). Nous trouvons aussi que beaucoup de bar à vin sont présents, la région regorge de vignes pas forcement cultivées comme chez nous mais ressemblant aux vignes du muscadet, c’est-à-dire des rangs sans fils de fer pour soutenir les ceps et rameaux. La visite terminée nous prenons la route de Tordesillas, puis Valladolid pour atteindre BURGOS et déjeuner peu de route après. De nouveau sur la route nous stoppons avant Miranda de Ebro dans une petite bourgade du nom de HERA. Camping ACSI au bord du fleuve. Très propre et ombragé, avec wifi. Il est 15h30 après le repas de ce soir nous irons visiter à la fraiche ce petit bourg situé à 10mn à pied.

Le 25 septembre 2013

Après une nuit agréable pratiquement au sommet des vallées vinicoles, nous partons vers BRAGANCA en route les vignes dans les sols schisteux laissent progressivement la place aux oliviers et amandiers ainsi que quelques plantations de châtaigniers. En rejoignant la nationale une équipe de vendangeurs est à flanc de montagne, nous nous arrêtons pour les regarder, le chef d’équipe nous autorise à photographier et nous offre quelques grappes de raisin. Il est excellent ce raisin rouge on dirait manger du muscat. La route est magnifique, nous déjeunons à Braganca après avoir acheté du Pao. La frontière est proche et nous franchissons sans nous en rendre compte cette dernière, seuls les panneaux indicateurs nous signalant le changement de pays. Les paysages ont encore changés, de l’ardoise nous sommes arrivés au granit avec des murets au milieu des champs tels que ceux rencontrés à Nasbinal pour la transhumance. Puis les étendus de céréales fraichement récoltées définissent des chaumes à perte de vue remplacentZAMORA est notre destination, c’est une assez grosse agglomération, nous nous y arrêtons seulement pour chercher un Mc DO afin de poster nos derniers mots sur le blog. Profitons aussi de ce moment pour ouvrir notre boite Mel. Le lieu ne nous séduit pas trop et il est pas 15h, nous poussons donc jusqu’à TORO, 30km plus loin. S’installer en sauvage n’est pas facile, voie ferrée, rivière avec guinguette bruyante, ou esplanade en pente, nous installons donc à la sortie de la ville près d’un garage sur un terre-plein après avoir demandé l’autorisation au propriétaire. Ce soir nous dinons des palourdes à la ratatouille, première en camping-car ! Demain avant de quitter la ville nous irons la visiter, car elle offre au premier abord quelques portes et de vieilles églises, à voir !! 

Le 24 septembre 2013

Une nuit sans problème, le calme du camping ou nous étions 3 camping-car nous a permis une certaine récupération physique. Ce matin nous avons pris la route de PINHAO, petite ville sur les rives du Douro, étape finale de la journée, nous empruntons autoroute et nationales suivant le besoin, sachant que le repérage des directions n’est pas aisé. Les vallées se succèdent, mais avant nous avons traversé des paysages très différents de ceux déjà rencontrés. Les vergers sont plus orientés sur la production de pommes, les plantations d’oliviers sont récentes, et apparaissent les châtaigniers. Le feu a fait de gros ravages dans cette contrée, par endroit encore des fumeroles sont visibles. Les résineux ont fortement soufferts et les eucalyptus présents dans nos précédentes étapes ont disparus. Nous piqueniquons sur le parking d’un LIDLE, n’ayant pas trouvé d’emplacement plat et accueillant à notre convenance. Nous sommes alors à Lamego. Le Douro nous prend alors et nous conduit virage après virage, à des paysages de culture de la vigne en terrasse à perte de vue. C’est simplement magnifique, les rangs épousent le relief en dessinant des courbes colorées de vert et d’ocre suivant l’exposition du flanc de montagne. La route serpentant ainsi nous permet d’atteindre Pinhao derrière un petit camion de vendange identifié à une QUINTA (propriété). Cette ville est le cœur de la vallée, elle héberge une flottille de bateau proposant des excursions sur le Douro. Elle dispose aussi d’une gare somptueuse en azuléjos. Curieux nous avions dit en blaguant « on suit le camion et on visite une quinta » pas la peine, un groupe entre alors dans une quinta ou il y a des visites possibles, on suit le groupe de 6 personnes. La chance est avec nous, ce sont des canadiens qui visitent la région, une femme nous accueille et nous explique entièrement le processus de vinification. Le traditionnel que la quinta pratique (foulage des grappes aux pieds) et production de 80% de vin pour le Porto ainsi que production de vin de table traditionnel ou avec processus mécanisé. La visite dure bien 2 heures avec en complément visite de la chapelle de la famille propriétaire de la quinta, puis dégustation des vins, des portos blancs, des portos rouges, de la réserve. Enfin le cœur de l’exploitation, les chais ou vieillissent les vins et portos.Notre guide est très performante et pédagogue, nous achetons bien sûr quelques bouteilles. Trouver un lieu pour dormir, est un problème lorsque d’un côté vous avez la route, de l’autre le train, et en plus en ville. Nous décidons alors de rouler pour trouver un lieu propice au sommeil. Nous trouvons à une dizaine de km sur le haut des vallons. Notre journée a été bien remplie et nous dinons avant de tomber dans les bras de Morphée.